Montval-sur-Loir, la Chartre-sur-le-Loir, le Grand-Lucé, Lhomme, Ruillé-sur-Loir et Villaines-sous-Lucé ont signé le dispositif Opération de Revitalisation de Territoire (ORT). Avec comme maîtres-mots redynamisation des territoires, certains élus tirent la sonnette d’alarme quant au manque de financement.
Les trois villes de la communauté de communes Loir-Lucé-Bercé, Montval-sur-Loir, la Chartre-sur-le-Loir et le Grand-Lucé, ont déjà traduit leur engagement dans la redynamisation de leur centre-bourg en adhérant au programme Petites Villes de Demain, en juin 2021. Ces communes disposaient alors d’un délai de 18 mois pour formaliser leur projet dans une convention-cadre Opération de Revitalisation de Territoire (ORT), dispositif introduit par la loi ELAN, l’Évolution du logement de l’aménagement et du numérique, en date du 23 novembre 2021.
L’ORT, qu’est ce que c’est ?
Ce dispositif permet simplement d’intervenir de manière concertée et transversale sur l’habitat, l’urbanisme, le commerce, l’économie et les politiques sociales. Les communes signataires pourront ainsi bénéficier des outils juridiques de l’ORT, et notamment du dispositif fiscal « Denormandie dans l’ancien », le droit de préemption sur les locaux commerciaux et l’accès prioritaire aux aides de l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat (ANAH).
Dans une logique d’intervention et au vu de la structuration des territoires, les trois communes déjà signataires du programme Petites Villes de Demain, et dorénavant les communes de Lhomme, Ruillé-sur-Loir et Villaines-sous-Lucé, s’engagent collectivement dans la redynamisation de leur centre-bourg.
Galiène Cohu, maire de Loir-en-Vallée, salue « l’idée de donner de la cohérence à la structuration du territoire ».
Programme d’actions
Le programme d’actions s’articulera autour de la réhabilitation de l’habitat, l’amélioration des équipements et services publics, le développement et le maintien des commerces de proximité et du tourisme, tout en y associant une réflexion sur l’aménagement de l’espace public et des mobilités, de toutes les communes signataires.
Et la communauté de communes ?
Pilote et signataire de la convention, Loir-Lucé-Bercé s’engage dans le cadre de ses compétences à animer l’ORT en lien avec l’ensemble de ses partenaires, l’État, la Région, le Département, la Banque des Territoires, l’ANAH et le PETR Vallée du Loir, en désignant dans ses services un chef de projet responsable de l’animation du programme et de son évaluation.
Béatrice Latouche, conseillère régionale et présidente du PETR, précise que le Pays et la Région aideront au niveau des financements. Elle ajoute : « Cette convention représente nos intérêts collectifs d’optimiser les aides sur des sujets prioritaires que vous avez déjà défini ».
A savoir que les territoires signataires s’engagent à mobiliser des moyens humains et financiers nécessaires au bon déroulement du programme.

Lors de la signature de l’ORT, dans les locaux de la communauté de communes Loir-Lucé-Bercé à la Chartre-sur-le-Loir.
Ils tirent la sonnette d’alarme
Les élus présents pour cette signature sont unanimes ; ce dispositif représente un réel enjeu collectif. En revanche, Régis Valienne, et Philippe Wehrlé ne cachent pas leur inquiétude vis-à-vis des financements que représente un tel contrat.
« L’argent public se fait de plus en plus rare. Les collectivités travaillent ensemble, veulent des projets, et c’est très bien. Mais elles se heurtent aussi à un problème essentiel : le manque d’argent. Sans oublier que nous sommes dans une crise énergétique sans précédent. Je profite de la présence de notre sous-préfète pour l’alerter sur cette grande inquiétude. Je salue tout de même la volonté des maires de vouloir redynamiser leur territoire », exprime le conseiller départemental.
Quant au maire de Lhomme, l’élu « pense avant tout à mes habitants. Je suis heureux de signer l’ORT, mais j’ai une pensée pour ceux qui ne pourront pas payer leur facture et qui devront faire un choix entre manger et payer leur chauffage. Nous avons un rôle essentiel à jouer et nous devons faire face à ces difficultés majeures ».
La réponse de Véronique Ortet
La sous-préfète, présente pour signer le contrat, a quant à elle souligné que « dans nos territoires ruraux, il y a toujours une solution. L’ORT représente un vrai plan de travail pour organiser la vie des habitants sur leur territoire. Nous sommes conscients des différentes crises, et nous avons conscience que nous devons faire des choix. Mais ensemble, nous trouverons des solutions ». A l’image du travail collectif autour de ce dispositif, l’élue souligne que « les territoires ruraux sont des territoires dynamiques ».