Le doyen de Saint-Aubin-le-Dépeint (Indre-et-Loire), Raymond Lebrun, vient de souffler ses 96 bougies. Figure emblématique de son village, l’ancien employé communal est un arrière-grand-père connecté !
Doyen de son village où il a effectué près de 40 ans de sa carrière professionnelle, Raymond Lebrun est né à Château-du-Loir, le 12 septembre 1926. Originaire de Montabon, il commence à travailler à l’âge de 14 ans en tant qu’employé dans diverses exploitations agricoles. C’est en arrivant à la Durandière de Saint-Aubin-le-Dépeint qu’il fait la rencontre de la famille Durand, déjà à la tête de la municipalité de l’époque.
Une figure emblématique de Saint-Aubin
« J’avais les capacités pour travailler en tant qu’employé de la commune, et ils m’ont fait confiance. J’ai donc travaillé pour mon village jusqu’à ma retraite », explique fièrement Raymond. De 1947 à 1986, année de sa retraite, Raymond a donc travaillé pour la commune en tant qu’ouvrier d’entretien de la voie publique. Un métier qui lui a plu, « ce n’était jamais la même chose, et j’ai aimé le contact avec les personnes ».
Bientôt des noces de platine
Raymond a trouvé sa voie à Saint-Aubin-le-Dépeint, mais également l’amour de sa vie. En 1957, c’est lors d’une séance de cinéma organisé tous les mercredis dans le village que Raymond rencontre Lucette.
« On s’est mariés le 10 juin 1958 à Saint-Aubin-le-Dépeint », ajoute Raymond.
De leur union sont nés trois enfants : Michelle, 67 ans, Marie-France, 64 ans, et Philippe, 62 ans, qui leur ont donné cinq petits-enfants et sept arrière-petits-enfants. 64 ans de mariage, et toujours autant amoureux comme au premier jour, ils ont récemment fêté leur noce de diamant.
Passion des voyages
Une fois en retraite tous les deux, le couple Lebrun ne perd pas de temps et s’abonne à plusieurs activités, dont les voyages :
« On a fait énormément de voyages organisés. On a visité toute la France, l’Espagne, le Portugal, la Suisse et même l’Autriche. Il m’arrive encore de partir en voyage, mais Raymond préfère rester à la maison », précise Lucette, âgée de 88 ans.
Outre les voyages, Raymond s’est occupé principalement de son jardin.
« J’ai joué au billard, à la pétanque, aux cartes. J’ai adoré pêcher aussi, j’ai gagné énormément de concours », précise-t-il, en témoigne tous les trophées jonchant son étagère. « Je jouais à la pétanque aussi ».
Des arrière-grands-parents connectés
Mais ce dont Raymond est le plus fier, c’est qu’à l’âge de 96 ans, il manipule parfaitement le monde connecté !
« J’ai deux ordinateurs. Un plus vieux que l’autre où je joue aux jeux de cartes et au billard. Mon second ordinateur est un ordinateur portable qui est plus performant et qui me sert pour aller sur Leboncoin, faire des recherches, aussi lire des articles… Je fais tout avec ».
Depuis 15 ans, l’arrière-grand-père passe près de deux heures par soirée à jouer à la belote via son écran :
« Il faisait même des vidéos il y a encore quelques temps », informe Philippe, son fils, qui lui a appris comment se servir de l’ordinateur et de l’imprimante.
Quant à Lucette, elle préfère rester sur sa tablette : « A notre âge, on s’occupe comme on peut ! », lance la retraitée.
Aucun souci de santé
Bientôt centenaire, Raymond a arrêté de conduire il y a maintenant deux ans, par mesure de sécurité.
« Je vais faire les courses une fois par semaine, et ça nous va très bien », continue Lucette. « Je n’ai aucun problème de mémoire. Je garde tout en écrit, tapé à l’ordinateur bien sûr », ajoute l’ancien ouvrier de la commune. « Parfois, je me promène dans le bourg, et dans ce cas, j’utilise mes cannes », avoue-t-il. « Il se gère parfaitement tous les deux. Ma sœur Marie-France gère les rendez-vous médicaux, et je m’occupe de l’entretien plus physique de la maison » informe leur fils.
Rendez-vous donc dans quelques années pour les 100 ans de Raymond, et les noces de platine du charmant couple Lebrun.