Samedi 30 avril, aux Récollets de Montval-sur-Loir, la commission extra-municipale citoyenneté et environnement a organisé la fête de l’environnement, un franc succès pour cette première édition où bons nombres de particuliers ont découvert de nouvelles astuces, dont le four solaire qui a attiré des curieux.
Nombreux étaient les visiteurs à déambuler le long des stands installés spécialement pour l’occasion sur l’esplanade des Récollets de Montval-sur-Loir, dans la Sarthe, ce samedi 30 avril 2022. Comme annoncé, plusieurs ateliers étaient proposés : fabrication de nichoirs, observation du compost, ou encore découverte du monde des abeilles et jardinage.
La bibliothèque a ouvert ses portes afin d’accueillir l’élaboration de bombes de graines et la lecture d’histoires en lien avec l’environnement, la salle des Récollets a hébergé le traditionnel Troc’ Plantes, le Syndicat mixte du Val de Loir a également tenu un stand et a fait gagner des poules et des composteurs grâce à des quiz et les jeunes conseillers municipaux ont distribué des pochettes de graines à tous les visiteurs.
Un four solaire, comment ça fonctionne ?
Cette fête représentait l’opportunité de partager les connaissances des particuliers en matière d’écologie, à l’image de Christian Béchu, Montvalois et soucieux de l’environnement, qui a exposé pour l’occasion son four solaire. Comme son nom l’indique, c’est un four qui fonctionne grâce au soleil.
Pour cuire les aliments, le four solaire transforme la lumière en chaleur. Il dirige une partie du rayonnement solaire grâce à des réflecteurs sur un support en métal. Dans le cas du four solaire de Christian Béchu, les réflecteurs sont de simples feuilles d’aluminium sur des planches en bois. Toute cette énergie est transmise vers le plat, situé derrière le couvercle en verre.
Exposé au soleil, le plat devient brûlant et transmet son énergie thermique à la nourriture. La transmission a lieu à l’intérieur du caisson en verre qui laisse passer les rayons du soleil, mais retient la chaleur. Par accumulation, la température augmente progressivement à l’intérieur de la boîte, la vitre et le matériau isolant, le bois dans ce cas, des parois prévenant toute déperdition de chaleur.
Pour bien capter la lumière, l’appareil doit être parfaitement orienté. Il faut donc incliner les planches d’aluminium en fonction de la rotation du soleil.
Pour moins de 100€
Deux ans de vie et extrêmement performant, le four solaire de Christian Béchu n’a plus rien à prouver :
« j’ai acheté tous les matériaux en magasin pour moins de 100 euros et je l’ai fabriqué moi-même en moins d’une semaine, sans forcer ».
Des planches en bois, un couvercle en verre, du papier aluminium, de la ficelle et un thermostat ont suffi pour le confectionner :
« C’est très bien isolé, sans risque de flamme. Le seul inconvénient est qu’il faut tout anticiper dans la préparation du plat dès le début de journée. Je conseille de faire mijoter du poisson avec des légumes de jardin. Le poisson cuit très vite et c’est succulent », explique Christian Béchu.
Une réelle économie ?
Les fours solaires ouverts permettent rarement d’atteindre des températures élevées (<100°C). En effet, le contact direct de l’air ambiant refroidit très vite la casserole. Et le four de Christian Béchu n’a indiqué pas plus de 85°C toute la matinée. La température extérieure n’est pas un frein à l’utilisation du four solaire. Si le ciel est dégagé, il est possible d’obtenir une chaleur intéressante, même quand il fait froid.
Jour de la fête de l’environnement, Christian Béchu a préparé « merguez, chipo et légumes du jardin », exposés au soleil dès son arrivée et pratiquement cuits à la mi-journée. A l’heure où le prix de l’énergie ne cesse de grimper, le four solaire peut être un moyen avantageux de faire des économies. Néanmoins, le Montvalois affirme qu’il ne l’utilise pas encore assez pour directement voir des économies sur ses factures.
Christian Béchu confie par ailleurs vouloir obtenir un nouvel électroménager 100% écologie: la machine à laver à pédales.