Melanie Guerra est la fondatrice d’Atila Spa, l’institut de beauté situé au 106, rue Aristide Briand à Château-du-Loir. Esthéticienne depuis 10 ans, la jeune femme nous ouvre les portes de son salon et revient sur son parcours.
Par quels chemins êtes-vous passé avant d’ouvrir votre propre salon ?
Melanie Guerra : J’ai toujours vécu à Château-du-Loir. A 18 ans, une fois mon BEP secrétariat en poche, je cherchais à faire une formation d’esthéticienne. Je l’ai fait par correspondance avec Educatel. Je travaillais à côté en usine pour gagner de l’argent. J’étais très motivée. Je m’entrainais à la manucure sur mes collègues, mes amies et ma famille. Deux ans plus tard, j’ai fini ma formation.
Par la suite, je me suis lancée et j’ai commencé à donner des soins d’esthétiques à domicile, environ 30 kilomètres autour de Château-du-Loir, pendant trois ans. J’adore le contact humain. J’ai toujours voulu avoir mon propre institut, mais je n’avais pas assez d’expérience à l’époque.
J’ai ensuite fait une pause. J’ai eu mon premier enfant, et avec mon mari, on a eu notre maison. Il y avait un chalet dans notre propriété où beaucoup d’animaux venaient nous visiter. J’ai donc accueilli mes clients pendant cinq ans. Ça n’a pas très bien marché, mais j’ai beaucoup appris. J’ai arrêté en 2017.
Vous avez tout arrêté pour travailler en tant que secrétaire comptable. Cette décision a-t-elle été décisive dans votre parcours ?
MG : Effectivement, j’ai travaillé ensuite pendant deux ans en tant que secrétaire comptable pour l’entreprise Renault, toujours à Château-du-Loir. Avec cet emploi, j’ai repris les bases, surtout en comptabilité. Ses sacrifices ont payé puisque aujourd’hui, je suis complètement récompensée.
En novembre 2019, j’ai emménagé dans mon premier salon avenue Jean Jaurès, en location. J’ai recommencé à zéro. J’y suis restée pendant un an et demi. Ça marchait vraiment bien. J’ai récupéré la clientèle d’un autre salon qui s’était arrêté à Château-du-Loir.
Mais j’ai rencontré un gros problème. Il y avait des locataires à l’étage du dessus. Il y avait énormément de bruits, et ce n’est pas acceptable lorsque l’on propose de tels soins. Je me disais : « comment je vais accueillir mes clients pour se relaxer dans ces conditions ? ». Je devais calculer les jours de vacances des enfants des locataires du dessus en fonction des rendez-vous. C’était devenu invivable. Puis, le salon n’était pas visible. Je n’avais que 20m², et mes clients n’avaient pas de place pour se garer.
C’est à ce moment-là que vous achetez les locaux du « Gains’Bar ». Comment s’est déroulée la transition ?
MG : Depuis toujours, lorsque je passais en voiture devant les locaux, je me suis dis « un jour, ça sera chez moi ». Cet endroit était parfait ! Et je me voyais déjà dedans avant même de l’avoir acheté. Alors une fois la décision prise de déménager et me lancer seule, j’ai commencé les modalités pour acheter l’ancien bar, le Gains’Bar, en avril 2021. Un lieu très prisé par la jeunesse castélorienne à l’époque. Le jour de mes 30 ans, j’ai eu les clés. Nous avons commencé les travaux fin avril pour finir en septembre. On a tout cassé, tout vidé, et tout reconstruit. Aujourd’hui, le salon fait environ 50m². D’ailleurs, je suis toujours en travaux pour ajouter deux nouvelles salles: un spa jacuzzi privatif, et une salle de massage.
Vous avez donc ouvert votre salon à 30 ans. Est-ce une consécration ?
MG : Oui, complètement ! Je suis extrêmement fière. Je porte énormément d’attention aux détails. Par exemple, la porte menant au spa est entièrement fait main. J’ai fait des kilomètres pour récupérer cet arbre et ce pot, près de l’entrée. Et puis, j’ai une facilité à savoir ce que je veux. Pour mon salon, je voulais une ambiance romaine. Autre exemple, la salle de massage. Elle sera entièrement en bois, avec des poutres apparentes. Le tout dans une ambiance chaleureuse, relaxante, très confort. Sûrement un clin d’œil à mon chalet dans mon jardin (rires).
Outre l’extension du salon, avez-vous d’autres projets ?
MG : A l’avenir, j’aimerais embaucher. Avec toutes les offres que je prévois dès l’ouverture des deux autres salles, on pourrait être au moins quatre. Aujourd’hui, je suis avec Anna, mon apprenti en BTS, potentiellement embauché après l’obtention de son diplôme.
Mon salon se développe très bien et vite. Je suis super heureuse. J’ai réalisé mon rêve.