Le centre social de Montval-sur-Loir a récemment annoncé une centralisation des dons au sein de leur établissement à destination de l’Ukraine. Quelques semaines plus tard, les acteurs procèdent à la remise des dons.
Suite à l’invasion russe sur le territoire Ukrainien et la venue de nombreux réfugiés sur le territoire, les centres sociaux du Sud-Sarthe avaient récemment annoncé une centralisation des dons dans leur structure. Ce lundi 11 avril, Val-de-Loir et Loir & Bercé ont procédé à la remise des dons.
Hervé Condurier, directeur du centre social du Val-de-Loir, rappelle le contexte de la collecte : « Au Super U de la Chartre-sur-le-Loir, la collecte était principalement dématérialisée. Les clients avaient la possibilité de donner un euro en caisse. 966 euros ont été récoltés ». La mobilisation a également été importante au centre social Loir & Bercé puisque 1472 euros ont été récoltés pour la Croix Rouge, en plus de l’argent chartrain récolté, et 270 euros pour le Secours Catholique.
Que des dons numéraires
Dorénavant, les centres sociaux et les associations n’accepteront que des dons numéraires.
« Les dons matérialisés sont la plupart du temps détruits. La nourriture, les vêtements, sont détruits à la frontière polonaise pour des raisons de date de péremption ou de conditions météorologiques. Il est donc difficile de stocker les dons, sans parler de la problématique de l’acheminement. Nous sommes confrontés au problème de dédouanement. Nous avons donc pris la décision d’utiliser les dons matériels sur le territoire lorsque les familles en auront besoin. Nous n’acceptons dorénavant que les dons d’argent », explique Sébastien Dubois, représentant local de la Croix Rouge.
Les actions sur le territoire
Une dizaine de familles de réfugiés sont sur le territoire. La Croix Rouge assure l’aide alimentaire et d’hygiène. Les bénévoles assurent également l’accueil des familles, des dons de vêtements grâce à leur « Vesti’boutique », et bénéficie du partenariat avec l’Atre pour le mobilier.
Les bénévoles du Secours Catholique proposent des cours de français, mais aussi l’aide alimentaire et d’hygiène.
« Nous servons de relais auprès des bénévoles associatifs et les habitants. Nous préservons également les liens sociaux des réfugiés », fait savoir Karine Le Bourhis, directrice du centre social Loir & Bercé.
Identifiez les réfugiés
Un autre problème conséquent pour les bénévoles de la Croix Rouge : les initiatives personnelles.
« On fait face dorénavant aux initiatives personnelles. C’est-à-dire que de nombreux particuliers, via le réseau associatif et surtout les réseaux sociaux, ont recueilli des familles de réfugiés. Or, malgré la bonne action, ils n’ont pas pensé à l’organisation sur le long terme. Nous ne pouvons donc pas les aider. Il faut impérativement que ces personnes se fassent connaître auprès des centres sociaux ou de nos associations le plus rapidement possible », alerte Sébastien Dubois.