Valentine et Louka viennent d’avoir 18 ans. Ils s’apprêtent à voter pour la première fois lors de l’élection présidentielle les 10 et 24 avril prochains. Comment ont-ils vécu la campagne présidentielle ? Comment appréhendent-ils leur premier passage à l’isoloir ? Les deux jeunes se confient quant à leur première expérience de campagne présidentielle.
Louka et Valentine viennent tous les deux d’avoir 18 ans. Originaire du Sud-Sarthe, et plus précisément de Dissay-sous-Courcillon pour Valentine et de Montval-sur-Loir pour Louka, le jeune homme est en première année de BTS négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) au lycée Emmanuel Mounier à Angers, et la jeune femme est en première année de psychologie à l’université d’Angers. Ils comptent tous les deux se déplacer les dimanches 10 et 24 avril prochains pour voter leur futur président, ou future présidente.
Un intérêt mitigé pour la politique
Même s’ils sont tous les deux pressés d’aller déposer leur enveloppe dans l’urne le jour J, ils sont partagés quant à leur intérêt pour la politique. Valentine n’est « pas très intéressée par la politique de manière générale », alors que Louka trouve qu’il « est intéressant de savoir qui nous gouverne et comment ça fonctionne ».
En revanche, les deux jeunes se sont informés de la même façon : « beaucoup les réseaux sociaux, comme Twitter et Instagram, mais aussi la télé », avec une mention très spéciale pour le Youtubeur journaliste HugoDécrypte.
« On a regardé les interviews de tous les candidats, et on le suit sur tous ses réseaux. Il a compris comment les jeunes fonctionnent et il sait nous parler. On comprend facilement avec lui », souligne Louka.
Un nombre de candidats correct
Face à ce panel de choix de candidats, les deux jeunes sont plutôt satisfaits : « c’est bien qu’il y ait autant de candidats. Ça veut dire qu’on n’a pas tous les mêmes idées, et on doit tous se retrouver dans les programmes. C’est ça la démocratie », remarque Valentine. Même si elle avoue, comme Louka, ne pas avoir lu tous les programmes : « Je ne les ai pas tous lus. Il y a certains candidats pour qui je ne voterai pas. Je le sais sans avoir lu leur programme. J’ai donc lu ceux dont je suis le plus sensible », affirme le jeune homme.
L’immigration au détriment du climat
Les deux jeunes de 18 ans sont complètement d’accord sur un sujet : le manque de débat et de proposition sur la crise écologique. « J’ai l’impression que les candidats n’ont pas suffisamment abordé l’écologie qui est le sujet le plus important aujourd’hui. On parle quand même de l’avenir de notre planète », fait entendre Valentine. Louka approuve et surenchérit en affirmant que ce sujet a été trop négligé au détriment d’autres thèmes : « On a trop entendu parler de l’immigration et de la sécurité. Je ne dis pas qu’il faut négliger ces thèmes, mais il y a d’autres sujets bien plus importants. Il aurait fallu recentrer les débats. C’est comme l’avenir des jeunes, on n’en parle pas non plus. Surtout avec ce qu’il se passe en ce moment, je me sens perdu ».
De l’honnêteté et à l’écoute du peuple
Quels que soient les résultats du 1er et 2nd tour, les deux jeunes seront un peu déçus si leur candidat n’est pas élu mais veulent un président à l’écoute du peuple français :
« C’est comme ça, c’est le jeu. Mais dans tous les cas, on veut que notre futur président ou future présidente soit à notre écoute. On veut de l’honnêteté dans son discours et dans ses engagements. Il faut qu’il soit à l’écoute de son peuple », affirment Louka et Valentine.
Pas assez de cours sur la citoyenneté
Ces deux jeunes assurent qu’ils n’ont pas eu assez de cours sur la citoyenneté durant leurs années collèges/lycées puisqu’ils ne savent pas réellement ce qui les attendra lors des deux tours de cette élection : « Concrètement, je ne sais pas comment voter. Je suivrai ma mère dimanche. Elle me montrera comment faire. Je ne panique pas, ça ne me fait pas peur, mais ça montre qu’il y a un réel manque de cours sur la citoyenneté dans nos écoles en France », confie Louka.
À l’heure actuelle, que ce soit entre amis, avec leurs professeurs, sur les bancs de l’université et du lycée, les deux jeunes ne parlent peu, voire pas du tout, de cette élection. « Je suis vraiment pressé de savoir qui va être élu. J’appréhende un peu les résultats. Quoi qu’il arrive, je viens de recevoir ma carte d’électeur, je suis vraiment content », termine Louka.
Louka et Valentine font donc partis des 411 120 électeurs inscrits sur les listes électorales sarthoises et se déplaceront dimanche 10 avril pour voter au premier tour de l’élection présidentielle.