Samedi 2 avril, la salle de sport Energiness de Montval-sur-Loir a organisé une séance de sport au profit de l’association Endofrance, association française de lutte contre l’endométriose. La vingtaine de participants ont donné pour l’association.
Energiness, la salle de sport de Montval-sur-Loir, dans la Sarthe, s’est mobilisée au profit de l’endométriose, cette maladie complexe et longtemps ignorée.
Rémi Choplin, éducateur sportif initiateur du projet, a animé la séance, après l’intervention de Charlotte Gault, sage-femme à Château-du-Loir.
Une maladie difficile à diagnostiquer
Charlotte Gault l’explique : « Les principaux symptômes de la maladie sont les douleurs pendant les règles. Mais c’est là le problème. En France, on a trop souvent entendu « j’ai mal pendant mes règles, c’est normal ». Le diagnostic est donc tardif, et compliqué. À partir du moment que l’on a très mal, à ne plus pouvoir aller en cours, au travail, que l’on s’évanouit, lorsque l’on va déféquer, pendant les rapports sexuels… et pas seulement en période de règles, ce n’est pas normal. Il faut consulter ».
Aucun traitement
La sage-femme continue et informe qu’il n’existe, aujourd’hui, aucun traitement curatif de l’endométriose. En revanche, les professionnels de santé orientent les patientes vers une solution de confort, suivant l’âge et les projets de la femme : « On propose une contraception qui bloque les règles. Bien sûr, cette solution dépend vraiment de l’âge de la patiente et de ses projets d’avoir un enfant. En revanche, cette solution de confort, bloquer les règles, peut amener à la stérilité. Il sera difficile pour la patiente d’avoir un enfant, on l’aiguillera vers une procréation différente ».
10% des femmes en France
Charlotte Gault est la seule sage-femme sur le secteur de Château-du-Loir : « heureusement, j’ai très peu de patientes atteinte d’endométriose. La moitié de mon travail concerne la gynécologie. Très souvent, des mamans viennent à mon cabinet pour leur fille de 16, 17 ans qui disent avoir très mal pendant leurs règles. Et c’est très bien, ça veut dire que les langues se délient ».
D’après la professionnelle de santé, l’endométriose concerne près de 10% des femmes en France.