Une brasserie appelée Nostradamousse a ouvert ses portes dans les locaux de l’ancienne zone Harman à Château-du-Loir, dans le sud Sarthe. Steve Willoqueaux souhaite que sa bière devienne une référence locale sur le territoire.
Nostradamousse est la nouvelle brasserie montvaloise et les prédictions s’annoncent idéales. Originaire de Lille mais installé depuis quelques années sur le territoire, Steve Willoqueaux, 56 ans, vient d’ouvrir sa brasserie appelée Nostradamousse, et produit des bières locales et artisanales.
Un cadeau de Noël
Cuisinier de formation, Steve Willoqueaux est arrivé dans la Sarthe en tant qu’éducateur au lycée Nazareth de Ruillé-sur-Loir. L’amateur de bières a également été agriculteur bio maraîcher mais aussi animateur et technicien radio. Mais c’est tout simplement un cadeau offert à Noël qui le guidera vers sa nouvelle aventure : devenir brasseur. « On m’a offert un kit de brassage de bières de cinq litres il y a deux ans », introduit le nouveau gérant. Soif d’apprentissage, il a par la suite acheté un kit de 25 litres : « J’ai rencontré un réel succès auprès de mes amis, et j’ai vraiment apprécié faire du brassage. J’ai donc voulu en faire mon métier ». Passant des heures et des heures sur Internet afin d’en apprendre toujours plus sur ce métier, il brasse en tant qu’amateur depuis deux ans :
« C’est un projet qui se concrétise depuis plus d’un an. J’ai également décidé de passer une formation professionnalisante en juillet dernier afin de maîtriser d’autant plus les outils et les termes anglo-saxons », complète-t-il.
Une installation en mars
Une fois les compétences acquises, Steve Willoqueaux commence son installation en mars 2022, dans les locaux de l’ex zone Harman à Château-du-Loir. « J’ai ouvert ma société et effectué quatre mois de travaux. Je suis actuellement en production depuis un mois », continue le gérant de Nostradamousse.
Dans ses locaux, Steve possède quatre fermenteurs de 600 litres chacun, et deux plus petits pour confectionner de la bière sur mesure. Il envisage de produire 300 hectolitres à l’année. Dans une optique de privilégier les fournisseurs français, belges et néerlandais, Steve Willoqueaux confectionnera un brassage tout grain :
« Je brasse à base d’orge maltée. Je pars du principe que je vais brasser que des bières que j’aime, comme la bière sèche et la blonde ».
Plusieurs gammes et sur demande
Steve Willoqueaux compte brasser plusieurs types de bières : la bière ambrée toastée travaillée comme une blonde sèche ; la Hard Seltzer, ou encore la Neipa, une bière peu amère avec des arômes floraux du houblon. « Mes deux petits fermenteurs me serviront pour les bières sur demande, comme des plus aromatiques, plus élaborées », assure le brasseur. De plus, l’ancien éducateur compte présenter deux bières, l’une issue de jus de pomme et l’autre de raisins :
« Je préparerai des bières à base de jus de pomme, originaire du territoire, mais aussi de raisins puisque je possède des vignes centenaires. Je ferai des infusions avec le raisin pour avoir plusieurs agrumes ».
Le gérant ne souhaite pas ouvrir de boutique sur place et privilégie les distributeurs :
« Je vendrai mes bières vers la grande distribution et les petits distributeurs, comme les cafés, restaurants, et même pourquoi pas les associations. Je ne ferai pas de boutique sur place, mais que du drive. Les clients pourront venir directement à la brasserie ».
Comme un chimiste
Outre ses six fermenteurs, Steve Willoqueaux possède un espace cuisine où le malt subit divers transformations comme le concassage et l’empâtage. Espace de liberté et de créativité, le brasseur choisi ses ingrédients, son matériel, ses procédés, afin mettre au point de nouvelles recettes :
« J’ai gardé mon ancien matériel d’amateur pour continuer à faire des essais. Je me sens comme un chimiste, j’ai la plus belle boîte à outils que je n’ai jamais eu », confie Steve Willoqueaux.
Les bières de Nostradamousse seront à déguster lors d’un premier lancement au sein de l’enseigne Leclerc de Montval-sur-Loir les 8 et 9 octobre prochain. Steve Willoqueaux a d’autres idées en tête, mais souhaite avant tout que sa bière devienne une référence locale.