Suite aux dernières annonces gouvernementales, l’ouverture du seul centre de vaccination dans le Sud-Sarthe, à Château-du-Loir, a été prolongée jusqu’au 28 février 2022. « Une folie pour la prise de rendez-vous », d’après Pierre Besnard, responsable du centre.
L’Agence Régionale de Santé a validé une ouverture du centre vaccination de Château-du-Loir jusqu’au 28 février 2022.
En effet, suite aux annonces du Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, le jeudi 25 novembre, toutes les personnes de plus de 18 ans et plus de 5 mois après leur dernière injection ou infection au Covid, peuvent obtenir une troisième dose supplémentaire. À partir du 15 janvier, elles devront avoir reçu une dose de rappel au maximum 7 mois après leur dernière injection ou infection au Covid pour bénéficier d’un pass sanitaire valide.
Plusieurs facteurs
A Château-du-Loir, seul centre de vaccination dans le Sud-Sarthe, ce n’est pas moins de 30 000 doses qui ont été distribuées.
Pierre Besnard, responsable du centre de vaccination de Château-du-Loir, constate : « Ce qui est à déplorer est que lorsque le Président de la République a fait son discours, la prise de rendez-vous n’a pas bougé. Or, dès qu’Olivier Véran a annoncé les dernières mesures liées à la vaccination, en l’espace de 72h, ça a été la folie. Tout le monde s’est précipité pour avoir sa dose. Je pense que cette augmentation est liée à plusieurs facteurs, la validité des pass sanitaires pour sûr, l’augmentation des cas de Covid, et l’arrivée du nouveau virus, Omicron ».
Un centre à 14 000 euros par mois
Hervé Roncière, maire de Montval-sur-Loir, rappelle le coût de la gestion du centre de vaccination : « L’ARS doit nous reverser les sommes dépensées pour la gestion du centre à l’hôpital de Château-du-Loir. On espère un premier acompte bientôt. À savoir que la gestion du centre coûte en moyenne 14 000 euros par mois ».
Chiffres clés
Le maire poursuit et explique : « On a été jusqu’à 1800 doses par semaine cet été. On est retombé à 400 en octobre ».
« Aujourd’hui, nous sommes de nouveau à 1800 doses par semaine jusqu’à la fin du mois du décembre. On ne travaille pas le jour de Noël. Mais on reprendra la semaine suivante. Le mois de janvier est déjà chargé avec 1300 doses la première semaine, 1300 de nouveau pour la seconde, et 1200 pour la troisième semaine… pour l’instant », indique le responsable.
Globalement, Pierre Besnard explique qu’il reçoit encore des personnes venant se faire vacciner pour la première fois, des « récalcitrants ». Ce chiffre peut aller de 5 à 10 personnes par semaine. « Ils sont jeunes, allant de 21 ans à 40 ans. Il y a quelques semaines, nous avons reçu un jeune homme de 21 ans présentant 2 comorbidités. Il a pris le risque d’attendre de se faire vacciner… c’est jouer à la roulette russe ».
Réanimation, des conséquences dramatiques
« Les gens acceptent la vaccination et comprennent son rôle. Le vaccin évite les complications du virus, et d’avoir un état de santé correct. Car il faut savoir que les personnes en réanimation, celles qui sont intubées, auront des conséquences notamment pulmonaires dramatiques à l’avenir », termine Pierre Besnard.